lundi 7 mai 2012

Les Rois Maudits

Résumé de chaque tome :

 

 

Les Rois maudits, tome 1 : Le Roi de fer

Le Roi de fer, premier volume du cycle, a pour figure centrale Philippe IV le Bel, roi d'une beauté légendaire qui régnait sur la France en maître absolu. Tout devait s'incliner, plier ou rompre devant l'autorité royale. Mais l'idée nationale logeait dans la tête de ce prince calme et cruel pour qui la raison d'État dominait toutes les autres. Sous son règne, la France était grande et les Français malheureux.

 

Les Rois maudits, tome 2 : La Reine étranglée 

Faisant suite au Roi de fer, La reine étranglée commence au lendemain même de la mort de Philippe le Bel. Un prince de faible caractère, Louis X le Hutin, dont l’épouse Marguerite de Bourgogne est emprisonnée pour adultère, succède à un monarque exceptionnel.
Tandis que la Chrétienté attend un pape et que le peuple meurt de faim, les rivalités, les intrigues, les complots vont déchirer la cour de France et conduire barons, prélats, banquiers, et le roi lui-même, au fond d’une impasse dont ils ne pourront sortir que par le crime. 

Les Rois maudits, tome 3 : Les Poisons de la couronne

Les Poisons de la Couronne ressuscite, presque jour par jour, les conflits, les intrigues, les haines et les crimes du règne de Louis X le Hutin, qui ne dura que dix-huit mois, mais dont les conséquences devaient être capitales pour la monarchie française. Lorsqu'il meurt empoisonné, en juin 1316, c'est la première fois depuis plus de trois siècles qu'un roi de France décède sans laisser un héritier mâle.

Les Rois maudits, tome 4 : La Loi des Mâles  

Juin 1316. Louis X le Hutin vient de mourir empoisonné. Pour la première fois depuis trois cents ans, un roi capétien disparaît sans qu'un fils lui succède. Ce quatrième volume des Rois maudits fait revivre les luttes acharnées qui vont être livrées afin de s'emparer de la Régence. C'est le frère du roi mort, le comte de Poitiers, qui l'emportera. Pour préparer son accession au trône, il s'appuiera sur une certaine loi salique, cette " loi des mâles ", en vérité adaptée pour la circonstance, qui constituera désormais le règlement de succession de la monarchie française. La disparition du fils posthume de Louis le Hutin permet au comte de Poitiers de devenir Philippe V, dit le Long.

 

Les Rois maudits, tome 5 : La Louve de France 

Philippe V le Long vient de mourir avant d’avoir atteint trente ans et, comme son frère Louis X le Hutin, sans descendance mâle. Le troisième fils du Roi de fer, le faible Charles IV le Bel, succède à Philippe V. Une évasion de la tour de Londres; la chevauchée cruelle conduite par une reine française d’Angleterre pour chasser de trône son époux ; un atroce assassinat perpétré sur un souverain... La relance de l’Histoire vient d’Angleterre.
La « Louve de France », c’est le tragique surnom que les chroniqueurs donnèrent à la reine Isabelle, fille de Philippe le Bel, qui semblait avoir transporté outre-Manche la malédiction des templiers

Les Rois maudits, tome 6 : Le Lis et le Lion

Avec la mort de Charles IV le Bel s'éteint la dynastie capétienne. La branche Valois la remplace dans le ciel de France. Le comte Robert d'Artois anime ces années décisives pour l'occident européen. Nul ne s'est dépensé plus que lui pour faire attribuer la couronne à son cousin Philippe de Valois. En échange, il attend qu'on lui rende le comté de ses aïeux. Pour soutenir son bon droit, rien ne l'arrête : ni l'usage de faux, ni le parjure ou les crimes. Déchu de ses titres, banni de sa patrie, c'est lui qui prononcera, devant le roi Edouard III et le Parlement d'Angleterre, la harangue qui sera le premier acte de la guerre de Cent Ans.


L’avis d’Audrey sur la série:

Il y a bien longtemps que j’ai découvert l’histoire et donc l’Histoire avec un grand H, des Rois maudits. Et pourtant, j’en garde un souvenir extraordinaire. Je m’attendais à quelque-chose d’académique de pompeux, d’ennuyeux. Chose formidable, Druon a réussi à romancer juste assez, mais point trop, l’histoire de France, afin de nous la faire dévorer comme un véritable roman populaire.

De plus le style est emprunté d’ancien français, parfois familier voire vulgaire…Comme on parlait à cette époque. Cela apporte une touche de crédibilité, mais surtout cela allège l’écrit d’oralité, on a l’impression d’entendre les personnages, lorsque l’on lit. L’auteur a écrit comme on parlait en ce temps là, et du coup le lecteur s’y croit, il est totalement plongé dans l’époque et dans l’histoire.

Toute l’intrigue commence par une banale histoire d’adultère, deux jeunes femmes s’ennuient de leurs maris et trouvent du réconfort dans les bras de jeunes amants. Sauf que ces jeunes femmes ne sont pas n’importe qui, mais sont des princesses de France… Et dénoncer leurs méfaits revient à les écarter de la couronne…Entre histoires personnelles et grands faits royaux…L’intrigue se tisse. Le lecteur apprend au fur et à mesure des tomes, avec émoi, à quel point les monarques et leur entourage ont été aussi machiavéliques ! Cela fait froid dans le dos !

En parallèle des Français, on suivra aussi, le destin d’Isabelle, princesse française marié au roi d’Angleterre. Celui-ci préférant les jeunes hommes à sa compagnie, va s’attirer la haine de sa compagne…Et un conflit entre conjoints va vite tourner en vengeance de pouvoir !
Tout ceci amène le lecteur à découvrir les vieux conflits entre la France et l’Angleterre, à l’origine de la guerre de 100 ans.

C’est intelligent et documenté. C’est bien écrit. N’oublions pas que Maurice Druon n’est pas n’importe qui, il a eu un parcours universitaire élogieux, ancien résistant, auteur avec Joseph Kessel du célèbre « chant des partisans », il est membre de l’Académie française. Et pourtant son écriture fluide n’est jamais trop sérieuse ou ennuyeuse, au contraire cela se lit comme du petit lait, elle s’adapte à n’importe quel type de lectorat.

Entre histoires personnelles et politiques, entre enjeux nationaux et guerres… L’auteur réussi son pari de passionner le lecteur avec de la grande et de la petite histoire ! moi j’ai adoré !!! cette série fait partie de mes romans cultes.

Citation :

« Eh bien ! Madame, dit-il, pour parfaire les leçons que vous donnez à votre fils, vous pourrez lui enseigner que Marguerite de Bourgogne, petite-fille de Saint Louis, reine de Navarre et future reine de France, est en bon chemin d’être appelée par son peuple Marguerite la Putain.
-En vérité ? Dit Isabelle. Ce que nous pensions est donc vrai ?
-Oui, ma cousine… »

L’adaptation en série TV:

A ce jours deux adaptations en série télévisée existent. J’ai un petit faible pour la première.

La première version date de 1973, une antiquité, vous me direz. L’acteur phare n’est autre que le monstre sacré du théâtre français, Jean Piat, qui excelle et tient la série de manière extraordinaire. Alors c’est kitch, c’est coloré, c’est costumé, les décors sont précaires…Mais on est dans une adaptation très fidèle de l’œuvre initiale, sans aucune fioriture. On est très loin des effets visuels, mais juste dans la justesse d’une interprétation théâtrale. Toute l’œuvre de Druon prend une dimension théâtrale, et repose alors sur la profondeur de chaque personnage. J’ai apprécié, tous les acteurs sont impeccables. Il faut voir cette adaptation, comme une pièce de théâtre très réussie.

La seconde, plus récente date de 2005, avec entre autre Philippe Torreton et Jeanne Moreau. Je n’y ai pas vu un grand intérêt, car cela n’apporte rien de nouveau. Le choix a été fait de respecter, encore une fois, scrupuleusement l’œuvre, et de refaire le même type d’adaptation, très théâtrale de cette histoire. Alors j’ai trouvé que cela faisait redite. Quitte à faire une adaptation récente, j’aurai aimé plus de scènes en extérieures, plus d’effets, de moyens, de grandiose, comme certaines séries que l’on peut voir à l’heure actuelle, je pense notamment aux « Thudor ». Car le scénario, n’a rien à leur envier, il y avait de quoi faire. Mais le choix a été de faire quelque chose de sérieux, neutre, basique. Alors j’avoue que j’ai été déçue, pour cela, il y avait la première adaptation, qui était déjà bien réussie.
Enfin cela reste personnel…A vous de voir !




 

2 commentaires:

  1. J'avoue qu'après lecture du "Trône de fer", j'ai beaucoup pensé aux "rois maudits".
    En regardant de plus près la quatrième de couverture le "Trône de fer" est comparé à un mélange d'"Excalibur" et des "rois maudits".
    Je suis totalement d'accord, et pour cette raison j'ai aimé me replonger dans cette série en écrivant la chronique.

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  2. Anaïs la working girl8 mai 2012 à 05:47

    Com d'hab Audrey ta chronique est parfaite^^
    Moi j'ai un petit faible pour ce genre de littérature. De plus ta chronique donne tellement envie.... et oui bientôt je me plongerai dans cette grande saga :)

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